A l'origine

Bien qu'il y ait aujourd'hui un intérêt croissant pour le jeûne, il est pratiqué depuis des milliers d'années. On le retrouve au travers des religions et des cultures du monde entier, dans une quête de spiritualité ou de guérison. Le jeûne est d'ailleurs l'une des approches les plus anciennes d'auto guérison.

Comme Françoise Wilhelmi de Toledo l'explique si bien dans son ouvrage L'art de jeûner, la nature est bien faite et permet à l'organisme de stocker des réserves de graisse pour les utiliser en cas de besoin. En effet, le rythme des saisons est accompagné de périodes de récoltes abondantes et de périodes de disette. On peut d'ailleurs observer que dans le règne animal tous les animaux sauvages jeûnent annuellement à l'entrée de l'hiver. Il en est de même pour les végétaux qui entrent en hivernation.

Chez l'homme, progressivement depuis la révolution industrielle, l'alimentation s'est modifiée pour accorder une place trop importante aux produits transformés et ultratransformés et ce en quantités de plus en plus grandes. Nous vivons donc actuellement dans une forme d'abondance permanente qui nous mène à des maladies dites de civilisation (obésité, hypercholestérolémie, diabète, NASH, etc.)

Le jeûne s'inscrit dans le souhait de reposer, détoxiquer et régénérer l'organisme, mais aussi de faire une pause, de s'accorder un temps pour soi. Le jeûne contribuerait au maintien d'une bonne santé, au même titre qu'une alimentation saine, l'exercice physique et un bon équilibre psycho émotionnel. Il procurerait en outre un sentiment de clarté d'esprit et de « désencombrement mental ». Ainsi, les gens qui entreprennent un jeûne le font généralement pour « faire un grand ménage » ou donner au corps des conditions optimales de santé.

Enfin, le jeûne enclenche un processus de changement dans notre comportement alimentaire ; outre le fait qu'il entraîne une détoxination profonde comme susmentionné, il permet aussi un retour à une alimentation plus naturelle sur du long terme.